Paul Morand (Musical)D'est ou d'ouest, le choeur ne cessait jamais; il lançait furieusement ses solfèges à droite ou à gauche, et si le luth revenait un instant, c'était un tambour inexplicable: tordus, terrassés, les morceaux n'en pouvaient plus; les pique-solistes s'en détachaient comme des pétales de flûtiste; les reprises elles-mêmes étaient emportées, plus légères qu'un basson, leurs grandes harpistes pendantes; les violes, lancées par un concerto invisible, s'immobilisaient en l'air, ailes fermées, riant comme des codas chatouillées.
Bidouille (Nordmann)
Musical
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